Engagement Coop de France à l'unisson pour le bio
Coop de France a présenté à la presse le 6 juin, à Paris, une déclaration d'engagement de la coopération agricole pour les filières bio françaises, face au changement d'échelle en cours pour l'agriculture bio et à la révision du règlement européen qui s'éternise.
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« L'évolution de l'agriculture bio est à deux chiffres, avec un marché qui atteint 7 milliards d'euros : les chiffres deviennent significatifs », a déclaré Pascal Viné, délégué général de Coop de France, le 6 juin. Objectif de la conférence de presse à Paris : présenter la déclaration d'engagement de la coopération agricole pour les filières bio françaises.
« Lignes rouges » sur le règlement européen« D'une part, on fait face à un changement d'échelle, et la segmentation de l'offre bio pourrait conduire à une position qui ne sera bénéfique pour personne, a évoqué Thomas Jullien, chargé de mission filières biologiques et énergie-biomasse, chez Coop de France Ouest, en faisant référence notamment à ce qui se pratique en Allemagne, où le consommateur est face à pléthore de labels bio privés. L'appétit grandissant pour l'agriculture bio pose la question de comment coconduire le modèle bio de demain. » Autre point de vigilance : les négociations sur le nouveau règlement bio. « La révision commence à s'éterniser, a jugé Pascal Viné. Nous avons des lignes rouges sur ce document. C'est en attente. »Une voix commune pour la bioD'où cette déclaration, pour « un axe commun, même si ensuite il y a des différences dans les coopératives, a précisé Jérôme Caillé, vice-président de la commission filières biologiques chez Coop de France, et administrateur de Terrena. Pour éviter d'avoir différentes voix en bio au sein de Coop de France. »En pratique, la déclaration pose trois ambitions, et cinq engagements. Derrière les points évoqués, se posent les ambitions notamment de rechercher l'autonomie des agriculteurs, garantir un lien fort au sol ou encore ne pas tomber dans le piège du « bio pas cher, qui a ses limites », pour Jérôme Caillé. Une déclaration déjà signée par les coopératives Eurea, Sicarev, l'Union des vignerons des Côtes du Rhône et Sodiaal, le 2 juin à Lyon.
80 % de la collecte bio par des coopsPascal Viné a souligné le poids des coopératives dans les filières bio, qui pèsent entre autres 90 % du porc bio, 80 % de la collecte, 71 % des aliments du bétail. En 2014, il y avait 120 conseillers bio équivalent temps plein (ETP) dans les coops, et 1 000 ETP travaillant sur le bio. « Et cela bouge vite, a assuré Jérôme Caillé. Chez Terrena, ils étaient cinq conseillers et 110 ETP en 2014, aujourd'hui, ils sont 14 et plus de 300 ! »
Marion Coisne
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